La bioremédiation par les algues, une ressource d’avenir chez Groupe Aqualande pour la préservation de notre environnement.
Groupe Aqualande
Question centrale : Environnement
Domaine d'action : Protection de l'environnement, biodiversité et réhabilitation des habitats naturels
Programme RSE : 3D Agroalimentaire
Ils nous parlent de leur bonne pratique...
Depuis de nombreuses années le Groupe Aqualande met en pratique un traitement des effluents de son écloserie de bars et daurades, la Ferme Marine du Douhet sur l’île d’Oléron, afin de maintenir une eau de qualité.
Pour ce faire, nous avons profité du merroir (terroir marin) qui l’environne : les marais ostréicoles. D’anciennes claires d’affinage des huîtres ont été reliées dans un lagunage, dans lequel les eaux de rejets de l’écloserie sont purifiées par l’effet conjoint des UV et d’un écosystème d’algues, de vers et de crustacés. Il s’agit de la bioremédiation « outdoor ». L’objectif de la bioremédiation est de diminuer les rejets de l’activité piscicole (azote et phosphates) grâce à des plantes aquatiques et des algues. Depuis 5 10 ans, le Groupe a développé une activité de culture, de collecte et de transformation d’algues et commercialisent sur des marchés tels que la cosmétique, les compléments alimentaires et l’alimentation humaine (boulangerie, épiceries fines).
Dans le cadre de l’expérimentation sur le potentiel photosynthétique des algues, nous avons mis au point et conçu une installation-pilote, accolée dans un circuit recirculé d’une nurserie. Ce système intégré aux installations classiques de filtration mécanique et biologique, utilise le rayonnement de diodes électroluminescentes (LED) pour provoquer la pousse d’algues sur de plaques sur lesquelles ruisselle l’eau du circuit fermé. Ce système, baptisé bioremédiation « indoor », permet d’épurer les rejets et augmenter la teneur en oxygène de l’eau grâce à la photosynthèse et induit un cercle vertueux :
- en protégeant l’environnement en bioremédiant les rejets ;
- en améliorant le bien-être des alevins par l’optimisation des paramètres physicochimiques des circuits d’élevage ;
- en produisant des algues qui sont commercialisées ;
- en développant une nouvelle filière ;
- en promouvant une aquaculture durable ;
Une collaboration récente avec le CIRAD envisage même de réintroduire des farines d’algues dans nos aliments pour poissons : la boucle serait ainsi bouclée !
Interview réalisé le 5 juillet 2021